Benchmark Tagaday : De l’apparition d’Instagram à l’ère des influenceurs : étude médiatique des réseaux sociaux

Depuis leur apparition au tournant des années 2000, les réseaux sociaux ont profondément transformé nos modes de communication, nos pratiques culturelles et les stratégies de marketing des marques.

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À l'occasion des 15 ans d'Instagram, Tagaday, première plateforme de veille médias, propose une analyse inédite de la médiatisation des réseaux sociaux en France. Cette étude adopte une approche à la fois chronologique et comparative, mesurant le volume d'occurrence des principales plateformes dans les médias : Instagram, Facebook, TikTok, Twitter/X, SnapChat, LinkedIn, WhatsApp et Youtube.

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L'objectif est de mettre en lumière l'évolution de leur visibilité médiatique et de comprendre les dynamiques propres à chaque réseau, depuis leur lancement sur le marché français pour certains, jusqu'à leur position actuelle dans le paysage médiatique.

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De la curiosité à l’omniprésence : l’entrée des réseaux sociaux sur le marché français

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Venue des États-Unis, la vague des réseaux sociaux a progressivement déferlé sur la France, portée par l'essor de grandes plateformes telles que Facebook, YouTube, Twitter ou encore LinkedIn. D'abord perçues comme des outils novateurs réservés à une minorité d'internautes curieux, ces plateformes se sont rapidement imposées dans le quotidien du grand public, transformant en profondeur les pratiques de communication, d'information et de sociabilité en ligne.

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À partir des années 2010, de nouveaux acteurs tels qu'Instagram, SnapChat et, plus récemment TikTok, ont redéfini les codes de la communication numérique et de la sociabilité en ligne.

Ces plateformes ont introduit une culture de l'instantanéité, de l'image et de la vidéo courte, transformant la manière dont les utilisateurs s'expriment, partagent et interagissent sur Internet.

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Du like au scroll : 15 ans de réseaux sociaux sous les projecteurs

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L'analyse chronologique des données met en évidence plusieurs temps forts dans la médiatisation des réseaux sociaux en France.

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• Entre 2010 et 2013, Facebook et Twitter dominent largement la scène médiatique : Facebook connaît une ascension rapide, portée par sa généralisation auprès du grand public, tandis que Twitter devient un outil central de relais d'informations.

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• À partir de 2014, l'attention médiatique se diversifie progressivement : Instagram et Youtube enregistrent une forte croissance, reflet de la montée en puissance de la culture de l'image et du contenu vidéo. C'est aussi à cette période que SnapChat fait son apparition, séduisant les jeunes générations.

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• Entre 2016 et 2020, on observe une intensification globale de la couverture médiatique des réseaux sociaux. Instagram franchit un cap majeur avec l'apparition des stories en 2016 et la professionnalisation des influenceurs.  Facebook, de son côté, atteint son apogée entre 2018 et 2019 avant de voir sa présence médiatique progressivement reculer. Quant à TikTok, lancé en France en 2018, il demeure d'abord discret avant de connaître, dès 2020, une explosion médiatique.

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• Depuis 2021, le paysage médiatique se transforme : Facebook et Twitter (devenu X) déclinent, tandis que TikTok s'impose comme le réseau le plus commenté de la nouvelle décennie. Instagram conserve une forte visibilité, mais son taux de médiatisation se stabilise voire recule légèrement, signe d'un réseau arrivé à maturité. LinkedIn et WhatsApp restent en retrait médiatique, leur positionnement plus professionnel ou utilitaire expliquant cette relative discrétion.

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• Enfin, la période 2023 - 2025 marque une recomposition majeure du paysage médiatique des réseaux sociaux. TikTok s'impose comme la plateforme dominante, tandis que Facebook poursuit son déclin.

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• Cette évolution traduit une transition générationnelle dans la médiatisation : d'un web social fondé sur la communauté et l'échange (Facebook, Twitter/X) vers un web de la performance et de l'image (Instagram, TikTok).

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Instagram : un écosystème médiatique avant tout digital

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Sur l'année écoulée, la couverture médiatique d'Instagram en France illustre la place centrale qu'occupent désormais les médias numériques dans la construction de la visibilité et de l'image de marque des plateformes sociales.

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Entre octobre 2024 et octobre 2025, Instagram concentre plus de 75 % de ses retombées médiatiques dans les médias en ligne, confirmant la prédominance du digital dans le traitement de son actualité. Cette forte présence s'explique par la nature même du réseau - visuel, instantané et lié aux stratégies de communication digitale.

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La presse écrite, qui représente 10.9% des mentions, adopte une approche analytique ou sociétale, abordant notamment les enjeux liés à l'influence ou encore les débats autour de la santé mentale des jeunes utilisateurs.

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De leur côté, la télévision et la radio, avec 14 % des mentions enregistrées, contribuent à la médiatisation d'événements ou de figures emblématiques du monde des influenceurs, en s'appuyant sur des sujets d'actualité ou de société.

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Enfin, plusieurs thématiques majeures ont rythmé la période : les débats sur la protection des mineurs, la transparence publicitaire et la montée en puissance de l'intelligence artificielle générative dans la création de contenus. Relayées par les médias, ces questions ont permis de maintenir Instagram au cœur du débat médiatique français tout au long de l'année.

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L'émergence médiatique des réseaux sociaux et des influenceurs : quinze ans d'ascension parallèle

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Avant l'émergence des réseaux sociaux, le mot "influenceur" existait déjà dans le langage médiatique, mais dans un sens plus large et traditionnel. Il désignait alors des personnalités publiques, experts ou leaders d'opinion capables d'influencer les comportements ou les idées, sans lien direct avec le numérique. Ce sens générique explique les premières occurrences du terme dès le début des années 2010.

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L'analyse de la cooccurrence des sujets "Influenceur" et "réseaux sociaux" met en évidence une évolution parallèle, mais avec un léger décalage temporel.  Cette association commence à apparaître timidement à partir de 2016, avant de connaître une croissance soutenue dès 2021, en lien avec la démocratisation des plateformes comme Instagram, SnapChat et YouTube. Le nombre de citations passe ainsi d'environ 1 600 en 2016 à plus de 27 000 en 2021, puis près de 50 000 en 2025.

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Cette progression illustre la fusion progressive du concept d'influence avec celui des réseaux sociaux : les médias utilisent de plus en plus le terme "influenceur" pour désigner les créateurs de contenus issus de ces plateformes.

Elle traduit à la fois la professionnalisation rapide du métier d'influenceur et sa reconnaissance comme acteur central du marketing digital et de la culture populaire, inscrivant durablement le phénomène dans le paysage médiatique français.

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Méthodologie :

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L'analyse des retombées médiatiques repose sur un échantillon de 410 chaînes et stations TV/Radio (plus de 5 500 programmes différents pour 2 400 heures par jour indexés en temps réel), et 3 000 titres de la presse française et sites du web éditorial.

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Afin de garantir la fiabilité et la pertinence des résultats, seuls les contenus contenant des mentions explicites des thématiques analysées ont été pris en compte. Cette approche méthodologique permet une mesure précise et ciblée du niveau de médiatisation de chaque sujet. Seules les occurrences des mots-clés apparaissant dans le titre ou le chapeau des articles ont été prises en compte, afin de garantir la pertinence du texte médiatique. Les articles dans lesquels le mot-clé apparaissait au moins trois fois dans le corps du texte ont également été intégrés à l'analyse.

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L'analyse a été réalisée avec le module "Analyser" de Tagaday qui permet d'aller au-delà du simple volume de retombées médiatiques pour explorer des indicateurs clés tels que la répartition des retombées médiatiques par type de médias, la mesure de l'€-Pub ou encore l'impact.

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